J’ai le choix entre vivre ici ou ailleurs, je n’ai pas le choix entre vivre maintenant ou à un autre moment.
J’ai le choix de la manière dont je vis ma vie, alors j’ai choisi de la vivre en me respectant au mieux, et en respectant au mieux l’ensemble de ce au milieu de quoi je vis : les autres humains, la vie animale, la vie végétale, la vie minérale, la vie imperceptible.
Si j’essaie d’être plus précis, en fait je ne vis pas au milieu de ce qui m’entoure, je vis dans un ensemble sans en être le centre, en étant lié à de multiples autres formes de vie perceptibles et imperceptibles, par des relations réciproques.
Je suis en relations réciproques avec des formes de vie perceptibles comme la mésange qui se pose face à moi, sur une branche qui bouge sous l’effet du vent d’automne, comme l’eau qui coule sur moi quand je suis sous la douche, comme les émotions que je perçois quand quelqu’un est face à moi….
Je suis en relations réciproques avec des formes de vie imperceptibles, dans l’infiniment grand ou l’infiniment petit. Imperceptibles car hors de portée de mes repères logiques, de ma capacité d’observation, hors de portée de mes limites physiques que sont l’ouïe, l’odorat, le goût, le toucher et la vue : les ultraviolets, les ultrasons, entre autres exemples, je ne puis les percevoir. Et des millions d’autres exemples pourraient être cités. Et cependant, j’ai conscience que ces formes de vie imperceptibles qui échappent à mes 5 sens guident également l’humanité, guident tout le vivant. Que sont ces formes de vie imperceptibles, je ne sais, même mon vocabulaire est limité sur ce sujet : intuition, sacré, transcendance, 6è sens, rêve, noosphère…je ne sais rien de la vie d’un arbre, d’une pierre volcanique, et je sais si peu de mes relations avec ces autres éléments du vivant…
Alors, pour vivre la vie la plus riche qu’il me soit donné de vivre, j’explore, j’interroge, je découvre, j’expérimente. En deux mots, grâce à ce choix de vie…je vis.