Grandir, chercher, comprendre, mieux connaître, débattre, questionner…La vue de ce masque m’interpelle. Emmêlé dans mes idées reçues, j’ai relu trois fois le panneau indiquant l’origine de ce masque : le Groeland…
Masque en bois, Ammassalimiut du Groenland, 1935.
Mettre un masque, c’est devenir quelqu’un d’autre, l’analogie est tentante avec les avatars fleurissant sur les profils des réseaux sociaux actuels. Mettre un masque c’est cacher une partie de soi, jouer un rôle.
Mettre un masque c’est aussi exprimer une émotion, une émotion que l’on a du mal à mettre en mots.
Lire l’autre à visage et âme découverts est déjà complexe, alors lire l’autre à travers des masques, c’est ne lire que la surface, c’est se laisser détourner de sa profondeur, de ce qu’il est réellement.
Nos masques cachent souvent nos peurs, nos envies, nous permettent de pouvoir plus facilement reculer, changer d’avis, la fuite est déjà entamée…nos masques parfois sont multiples, vitaux, ou permettent simplement de s’insérer dans une communauté. Peut on oublier longtemps nos masques, peut on se vivre sincèrement ?
Une année qui s’ouvre, quelques jours de vacances et de recul, la rencontre des masques, la question de la relation à l’autre et à soi s’insinue…
Chacun trouvera sa réponse en contemplant son masque du moment, en se remémorant le masque qu’il a porté hier, cette nuit, ce matin.
Mes masques de 2014, je les imagine comme outils de lien vers le partage, l’humanité, l’altruisme, le dialogue. En attendant les masques de 2014, je me souviens d’un de mes plus beaux masques de 2013, le masque du sourire permanent 🙂